1er mai : ce que les entreprises doivent savoir sur les obligations légales et la rémunération des salariés
Le 1er mai est une journée à part dans le droit du travail français. Obligatoirement chômée et rémunérée, elle impose aux entreprises des règles spécifiques. À quelques jours de cette date symbolique, retour sur les dispositions à connaître pour être en conformité.
Le 1er mai, Fête du Travail, est la seule journée fériée obligatoirement chômée prévue par le Code du travail, y compris dans le secteur privé. Cela signifie que, sauf exceptions bien encadrées, les entreprises doivent cesser toute activité ce jour-là. Et surtout, cette journée ne peut entraîner aucune perte de salaire pour les salariés.
Concrètement, les salariés habituellement rémunérés à l'heure, à la journée ou encore au rendement doivent percevoir une indemnité équivalente au salaire qu’ils auraient touché s’ils avaient travaillé. Cette indemnité est entièrement à la charge de l’employeur, sans condition d’ancienneté ni de présence particulière. Ce principe vise à préserver le pouvoir d’achat des salariés tout en respectant la valeur symbolique et historique du 1er mai.
Cependant, la loi prévoit une exception pour les secteurs où la continuité de l’activité est indispensable. C’est le cas notamment des hôpitaux, des transports ou encore des services de sécurité. Dans ces établissements, les salariés peuvent être amenés à travailler le 1er mai.
Mais travailler un jour aussi symbolique n’est pas sans contrepartie. Tout salarié mobilisé ce jour-là bénéficie d’un doublement de sa rémunération. L’employeur doit ainsi lui verser non seulement son salaire habituel, mais également une indemnité d’un montant égal, ce qui équivaut à une double paie pour la journée.
Les entreprises doivent donc anticiper cette échéance en s’assurant que leurs plannings et bulletins de paie respectent bien ces obligations. Il en va du respect du droit du travail, mais aussi du climat social au sein de l’entreprise.